La vidéoprotection de Malataverne fait école

Mardi 12 janvier 2021, Mme le Maire de Malataverne, Véronique Alliez, recevait Dominique Legrand, président de l’AN2V (Association Nationale de la Vidéoprotection) pour une nouvelle visite commentée du CVPU (Centre de Vidéo Protection Urbain) communal. Étaient également présents les Brigadiers Chefs Principaux P.-D. Exbrayat, responsable du service de police municipale, et S. Prévot, référent pour la vidéoprotection, mais aussi le Major Auguste, référent sûreté régional pour la gendarmerie, V. Cuffez, expert sûreté chez Spie.ICS, société qui a mis en place le dispositif technique du CVPU, ainsi qu’A. Gandy, responsable Cellule Avant-Vente, accompagnée de S. Grossiord, Ingénieure Avant-Vente et de C. Kostica, responsable développement des activités chez Engie Solutions, qui développent un panel d’outils connectés à destination des secteurs publics et privés.

Etant donné le contexte sanitaire, toutes les solutions permettant un travail connecté et en réseau doivent se développer. Par ailleurs, le contexte Vigipirate notamment incite l’ensemble des acteurs concernés par la sûreté à développer non seulement leurs outils mais aussi les “bonnes pratiques”. C’est en substance ce que sont venus étudier de près les visiteurs de ce 12 janvier. C’est que le service de police malatavernois est non seulement bien équipés matériellement, mais a aussi développé des méthodes de travail permettant une efficience optimale des outils en présence. Cela se matérialise particulièrement par la convention de coordination renforcée, passée entre la commune et la gendarmerie en 2018. Celle-ci règle, entre autres, les usages et accès aux images vidéo de Malataverne entre les différentes Forces de l’Ordre, en fonction des affaires en cours et des spécificités propres au système malatavernois. Concrètement, en cas de besoin, la Gendarmerie ou la Préfecture peuvent accéder aux données captées par le dispositif malatavernois de manière réactive mais ciblée et sécurisée. Autre originalité : à l’ensemble du dispositif du CVPU est intégré la gestion du PPMS (Plan Particulier de Mise en Sûreté), ce qui permet d’agir avec une réactivité et une précision inégalées dans les bâtiments équipés (école notamment), qu’il s’agisse de dangers liés à une intrusion, un séisme ou autre.

Un dispositif et des méthodes de travail qui font leurs preuves

Aussi, l’efficacité du service malatavernois n’est non seulement plus à démontrer, mais fait école, et l’AN2V espère en tirer les leçons réplicables au sein d’autres collectivités. En témoignent ces quelques chiffres pour 2020 :  entre 2011 et 2020, les crimes et délits constatés sur Malataverne ont baissé de plus de 30%. C’est idem pour les atteintes aux biens (-51%), les vols liés à l’automobile (-33%), les cambriolages en général (-79%), les cambriolages en résidence principale ayant pour eux seuls baissés de 80% sur 9 ans. Concernant l’impact direct de la vidéoprotection : pour 2020, le dispositif a été sollicité 144 fois. 30 faits concernaient le secteur couvert par les caméras, contre 91 évènements essentiellement recensées hors Malataverne. Ces images ont donc contribué à la résolution d’enquêtes dans 35% des cas hors secteur et 74% dans le secteur. En d’autres termes, il est avéré qu’un tel dispositif, parce qu’il est implanté à Malataverne, est stratégique. Il fait non seulement la preuve de son efficacité pour le quotidien des Malatavernois, mais fait aussi bien plus pour la sécurité d’un territoire plus vaste, soulignant tout l’intérêt – en retour – de mettre l’échange d’information au cœur de tout dispositif de sécurité.

L’AN2V, qu’est-ce que c’est ?

L’AN2V est une association Loi 1901, fondée en 2004 par D. Legrand pour répondre à un besoin de mutualisation des expériences dans le domaine des technologies de sûreté. À cette époque, la vidéoprotection n’était pas encore structurée et beaucoup d’utilisateurs ressentaient le besoin de partager autour des problématiques auxquelles ils étaient confrontés dans le cadre de leurs déploiements. Cette association, neutre et indépendante, a donc vu le jour en regroupant une cinquantaine de collectivités et d’entreprises spécialisées. De nos jours, l’AN2V participe à des travaux de normalisation, de certification et de façon plus générale à la réflexion sur l’organisation de la vidéoprotection et de la sûreté électronique en général en France, notamment en relation avec la CNIL, afin de poser outils et méthodes de travail croisées qui permettront d’assurer la sécurité de nos concitoyens de la manière la plus efficace possible, tout en préservant le respect des personnes, leur image et leurs données.