Des arcs et des flèches

Nanotechnologies des premiers Hommes modernes,
révélées par Laure Metz et la Grotte Mandrin de Malataverne

Programme Initiarc – Laure METZ. ©L.Slimak

Il y a presque un an, jour pour jour, une molaire d’enfant sapiens et bien d’autres indices archéologiques permettaient de reculer l’arrivée des premiers Hommes modernes en Europe de 12 millénaires. L’étude présentée par l’équipe scientifique de la Grotte Mandrin révélait que ce peuple pionnier avait été remplacé par de nouveaux groupes néandertaliens, après avoir tenu le territoire rhodanien une quarantaine d’année avec femmes et enfants.

Ce 22 février 2023, Laure Metz, tracéologue, nous en apprend un peu plus sur ces Néroniens, vieux de 54 000 ans. Elle vient d’apporter sa pierre à l’édifice… Ou plutôt de tout petits silex, témoins des nanotechnologies de pointe de nos préhistoriques locaux. Dans un nouvel article de la revue Science Advances, publié le 22 février 2023 – Bow-and-arrow, technology of the first modern humans in Europe 54,000 years ago at Mandrin, France –, elle démontre que ces premiers Homo sapiens maîtrisaient l’archerie 40 000 ans plus tôt que supposé…. Entre autres avancées majeures, cette étude met aussi en évidence les traditions de Néandertal. Fin tailleur de pierre, très outillé mais finalement peu armé, Néandertal n’utilisait que rarement des armes d’hast, plutôt massives, lances ou javelines utilisées à la main. Ces armes induisaient une proximité avec la proie qu’Homo sapiens savait mieux mettre à distance, grâce aux procédés de propulsion mécanique qu’il a élaborés au fil du temps (arc ou propulseur). Au bout du compte, et même si leur usage procède généralement de faits culturels plus qu’utilitaires, la maitrise des technologies a dû conférer un avantage certain pour notre espèce, désormais seule représentante du genre humain.

Consultez l’article de Science Advances
Consultez l’article de The conversation
Consultez Le Monde du 22 février 2023
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Laure Metz, tracéologue. Analyse microscopique et macroscopique de traces sur les pointes en silex attribuées à Homo sapiens de l’’abri de la Grotte Mandrin, afin d’’en déterminer l’’usage et le fonctionnement.