Après le rassemblement du mercredi 6 décembre, devant l’Hôtel du Département, alors que se tenait une réunion du CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale), élus et parents d’élèves de Malataverne se sont retrouvés le lendemain matin, 7 décembre, devant l’école Maurice Chabaud, afin de manifester leur mécontentement et leur opposition au projet de carte scolaire envisagé pour la rentrée de septembre 2024.
En effet, alors que de tous temps les élèves malatavernois sont dirigés vers le collège Monod de Montélimar, soit à 6,6 km du village/10 minutes en bus, il est désormais question de les scolariser au collège Lis Isclos d’Or de Pierrelatte (soit à 17,2 km / 18 minutes de trajet).
Sur la forme, Mme le Maire, Véronique Alliez, de même que les Délégués de Parents d’Élèves (DPE), déplore l’absence totale de concertation et de transparence sur un sujet sensible, qui concerne pourtant le quotidien de la population et le bien-être des enfants. De fait, les DPE ont su consulter en une seule journée la majorité des parents d’élèves : il ressort de leur sondage qu’environ 95% d’entre eux souhaitent rester à Monod, contre 4% sans avis et 1% favorable à Lis Isclos d’Or.
Sur le fond, ce remaniement induirait une rallonge du temps de trajet, soit un coût écologique et économique supérieur, un risque accru en matière de sécurité routière et un impact évident sur le bien-être des élèves, sans compter les problèmes d’organisation des familles. D’aucuns se dirigeraient de toute évidence vers le secteur privé. Quid de l’objectif visé alors par cette redistribution ?
Même s’il est évident qu’il serait considéré de « bonne gestion » de désengorger le collège Monod, en sur-effectifs, et de remplir Lis Isclos d’Or, en sous-effectifs, d’autres solutions existent et devraient pourtant être discutées, selon les élus et parents d’élèves malatavernois. Ils s’interrogent en effet : pourquoi aucuns travaux n’ont été engagés au collège Monod (extension, rénovations, etc) malgré les alertes des proviseurs, enseignants et parents d’élèves successifs depuis plus de 10 ans ? Pourquoi, comme le souhaiteraient notamment le Maire de Pierrelatte et le proviseur de la Cité scolaire Jaume, un redéploiement des effectifs au sein même des établissements pierrelattins n’est-il pas envisagé ?
Hier soir, le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale, ayant entendu la position de Mme le Maire, a finalement rendu un avis défavorable au projet de sectorisation qui lui était proposé par un cabinet extérieur… « Un avis de bon sens », selon V. Alliez. Lors de sa séance du lundi 11 décembre, le conseil départemental suivra-t-il cet avis ? Dans le doute, la délégation malatavernoise présente ce matin devant l’école se rendra à nouveau devant l’Hôtel du Département lundi matin.
